Margaux Desombre a commencé à explorer la pratique de la peinture il y a une quinzaine d’années. Par la suite, elle poursuit des études d’architecture.
Cette expérience d’architecte, et plus particulièrement son parcours universitaire axé sur la recherche à l’échelle territoriale, ont façonné son observation des paysages et des lieux.
Les paysages qu’elle peint cristallisent ce parcours, ses souvenirs personnels et les sensations qu’elle perçoit face à ces espaces tantôt réels tantôt fantasmés.
La lumière est au cœur de son travail. Sa vibration éphémère, d’imperceptible parfois à écrasante en d’autres circonstances chatouille la rétine, isole des éléments que le regard perçoit et la mémoire enregistre. Celle-ci s’intègre indéniablement aux souvenirs et aux ressentis, elle marque les contours ou contraste les géométries. Elle dessine l’environnement.
Parce qu’elle est changeante, le paysage est lui aussi mouvant : vivants, ils se combinent l’un l’autre dans notre observation.
De retour à l’atelier, ce sont les fragments de ces photographies mentales qui se transforment à nouveau dans l’acte de peindre. La réalité se recompose alors.
L’huile, pâte épaisse et collante, qu’il faut diluer, lisser, mélanger, détendre ou poser en couches, est son outil de prédilection pour transformer ces sensations visuelles.
Le réel observé et ressenti se mue alors en une autre réalité.
Les cadrages, hors-champs et compositions de ses toiles tendent à offrir une vision d’un ailleurs. C’est tout autant ce qui se trame hors du champ de la toile, que ce qu’elle offre comme fragment, qui importe.
Loin de se revendiquer comme représentation précise et exacte des paysages environnants, ses peintures convoquent ce qui est au-delà de ce qu’elles représentent pour l’artiste et pour l’observateur.
Elles transcrivent avant tout un ressenti et des sensations que Margaux Desombre transmet plastiquement.