Je suis née à Téhéran en 1982. J’ai quitté l’Iran relativement tôt, mais mon attachement à l’identité iranienne est fondateur de mon rapport au monde et de ma sensibilité artistique. Je n’ai jamais cherché un pays de remplacement où m’ancrer ; j’ai plutôt considéré le reste du monde comme un champs de recherche et de curiosité humaine. Actuellement, je vis et travaille à Bordeaux et Berlin.
Je suis une artiste plasticienne et une performeuse. À travers la manipulation de la matière photographique, mon travail questionne notre relation au monde, la mémoire transformatrice et l’entre-deux. Le support photographique est le point de départ, il ancre mon travail dans la réalité, tandis que les techniques de superposition et de transformation apportent les expressions supplémentaires que la photographie ne pourrait pas capturer. Le tirage devient un matériel, une étape dans le processus créatif, avant que le geste, ou l’expérience performative ne viennent compléter l’œuvre. La définition que Laurent Derobert, mathématicien existentiel, donne au mot manque est au cœur de ma pratique artistique : présence infinie de l’absence.