Cora Sabourin & Sophie Bocher
A la surface,
Ces deux artistes s’inscrivent à la surface des corps pour Cora Sabourin et à la surface de la matière pour Sophie Bocher.
La courbe des lignes de la sculpture répond à celles des corps. La lumière vibre autour des volumes glissant à la surface des matières comme sur le grain de la peau. Ces deux artistes osent mettre en avant ce qu’elles ont de plus fragile et nous donnent à regarder autrement leurs créations, percevoir la force de leurs oeuvres.
« Il y a une fêlure en tout. C’est par là que la lumière pénètre. » Leonard Cohen
LES PAPIERS BRODÉS DE CORA SABOURIN
De(rascinement) parle de notre quête à la stabilité, ce besoin de s’enraciner, de nous faire solides face à nos peurs. Est-ce que fuir de notre vulnérabilité ne nous rendrait pas d’avantage fragiles ? Ici les corps dialoguent avec le fil, c’est lui qui répare, qui renforce les fissures. Il évoque cette fragilité comme une lumière, une force intérieure qui grâce à ce mouvement nous permet d’expandir et de fleurir.”
LES SCULPTURES DE SOPHIE BOCHER
Sophie Bocher vit et travaille à Malakoff. Elle évolue entre son propre atelier et des ateliers privés où émulation et confrontation font partie intégrante de son parcours depuis plus de vingt ans.
Le grès noir, dont elle aime la matière chamottée et les possibilités de modelage, est à l’origine de son travail. Elle travaille les lignes et les courbes au couteau, les vides et les pleins, dans des imbrications où la recherche de l’harmonie est fondamentale. Il s’agit également d’une recherche autour de la lumière, celle-ci circulant autour des volumes, glissant sur les surfaces métalliques, s’accrochant au grain des minéraux, se laissant absorber par les plâtres.
La sensualité imprègne les lignes et leurs volumes. Créant un équilibre entre abstraction et figuration, elle créée des formes dépouillées, essentielles, primitives.